Chroniques 76 : Tous les matins du monde de Pascal Quignard

1993 - Folio - 117 pages 


La quatrième de couverture : «Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : - Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids.»


Mon avis : Tous les matins du monde est un livre qui me tentait depuis un moment. J'étais d'abord attirée par le titre que je trouvais très beau (je ne serais expliquer pourquoi) et par les critiques qui en parlaient comme un roman poétique. Sinon je ne savais rien de l'histoire. 

Nous sommes au milieu du XVIIe siècle, on suit un homme : Monsieur de Sainte Colombe qui est veuf et a deux petites filles à charge. C'est un musicien extrêmement talentueux (il joue de la viole), mais refuse de jouer auprès du roi ou de jouer en public. Il s'enferme dans sa musique. Un jeune homme va lui rendre visite et lui demander d'être son professeur. Voilà en quelques mots le résumé général. 

Tout d'abord, oui ce livre est poétique, j'ai beaucoup aimé l'écriture. A certains moments elle est un peu crue, mais j'ai aimé cela, j'ai trouvé que ça concrétisait l'histoire. 

"Au bout de trois ans, son apparence était toujours dans ses yeux. Au bout de cinq ans, sa voix chuchotait toujours dans ses oreilles." 

L'auteur dans son livre aborde de nombreux sujets de la vie : la mort, le deuil, l'amour, mais également la musique qui tient une place importante dans le récit. 

J'ai passé un bon moment de lecture, j'ai été touchée par l'écriture (vous commencez à comprendre que je l'ai adoré) mais aussi l'histoire. 

"Mes amis sont les souvenirs. Ma cour, ce sont les saules qui sont là, l'eau qui court, les chevesnes, les goujons et les fleurs du sureau."

Je recommande cette lecture si vous avez envie d'un court moment rempli d'émotions. 

"Tous les matins du monde sont sans retour."


Ma note : 17/20

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