Chronique 84: Traversée de Paris de Marcel Aymé

1947 - Folio - 80 pages


La quatrième de couverture : "Brillant de lune et d'étoiles, le ciel était d'un bleu glacé. A l'approche de la porte Saint-Martin, quelques silhouettes de passants surgissaient dans les coulées de lune et le pas des femmes chaussées de bois résonnait longtemps dans la nuit. Comme ils se disposaient à franchir la ligne des boulevards, les deux hommes durent s'arrêter pour laisser passer une escouade de soldats allemands à bicyclettes. La carabine en bandoulière, les cyclistes casqués roulaient silencieusement en direction de l'Opéra. Les valisards entraient dans une zone dangereuse." 


Mon avis : Dans cette nouvelle nous sommes dans le Paris occupé de la Seconde Guerre Mondiale. Nous suivons durant une nuit deux hommes pratiquant le marché clandestin, ils doivent traverser la capitale pour remettre leur chargement. 

J'aime le contexte. La Seconde Guerre Mondiale me passionne. Tout au long de la nouvelle, nous sommes pris d'une angoisse, à chaque instant Martin et Grandgil peuvent se faire prendre par les Allemands qui sillonnent la ville. De plus, nous sommes la nuit, une nuit noire, ce qui rajoute du lugubre à la scène. L'atmosphère en plus du contexte m'a particulièrement plu. 

Au fil des pages on découvre aussi le souvenir d'un grand traumatisme, celui de la Première Guerre Mondiale à travers les yeux de Martin qui l'a vécu et qui a le sentiment de la revivre. Une bestialité et une violence qui étaient enfouies. Ce sont des thèmes qui me sont chers. 

J'ai adoré la fin, le rebondissement que je n'attendais pas. Car même si j'ai vu l'adaptation en film de Claude Autant-Lara avec Louis de Funès, Jean Gabin et Bourvil, je ne me souvenais plus de cette fin. 

Une nouvelle courte, qui se lit vite et qui nous prend. Les émotions se bousculent, et on en vient à la conclusion que l'histoire se répète. 


Ma note : 16/20 

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